Le blogue du Québec maritime

Les sept perles de l'archipel

Louis Gallienne a fait son premier voyage en hélicoptère à l’âge de 17 jours pour se rendre sur l’île Corossol, dans l’archipel des Sept-Îles, où son père était gardien du phare. Il y a grandi en compagnie de ses parents et de son frère, et a développé un attachement profond pour l’archipel. Mécanicien d’hélicoptère de métier (« sur l’Île, c’était notre taxi »), il est moniteur et entraîneur de ski alpin l’hiver et l’été, il passe beaucoup de temps dans l’archipel, où il a un chalet.



Mon père, Marcel Gallienne, a été le dernier gardien de phare de l’île Corossol, mais aussi l’un des derniers du Saint-Laurent. Quand j’étais petit, j’allais avec lui veiller aux instruments. La lumière tournait à l’aide de poids, qui prenaient une journée complète à descendre au centre de la tour. Tous les soirs, mon père les remontait. J’entends encore le « clic-clic, clic-clic » des engrenages quand j’y pense. Au besoin, il fallait démarrer la corne de brume, qui fonctionnait à l’air comprimé.

L’île Corossol est un refuge d’oiseaux migrateurs depuis 1937. Mon père était aussi auxiliaire de la faune. J’ai grandi avec les oiseaux, ils étaient mes amis. Il y en a des dizaines de milliers sur l’île : des eiders à duvet, des marmettes, des pétrels, des goélands marins et argentés, des mouettes tridactyles, et tellement d’autres espèces, je ne peux pas toutes les nommer.

L’île Corossol tient son nom d’un bateau qui a fait naufrage entre cette île et l’île Manowin. Les autres îles de l’archipel se nomment la Grande Basque, la Petite Basque, la Grosse Boule, la Petite Boule et les îlets De Quen. Dans le passé, les gens s’installaient sur les îles pour faire la pêche commerciale au saumon. Aujourd’hui, elles servent à la villégiature privée. Les visiteurs peuvent cependant séjourner sur la Grande Basque, la seule île aménagée, où l’on retrouve des activités d’interprétation, des sites de camping et des sentiers de randonnée.

Sur une île, tu ressens un isolement, une solitude qui crée un réel dépaysement. Dès que tu mets le pied sur l’île, tu entends le silence. C’est une sensation unique, une belle expérience à vivre. Tu te rapproches de toi-même. Il faut prendre le temps de séjourner sur une île : une paix intérieure s’installe. Les touristes le sentent aussi quand ils viennent. Au début, ils sont étonnés par la tranquillité, puis ils captent les bruits de l’île; quand ils reviennent à terre, ils sont plus calmes, plus en harmonie.

Je retrouve cette sensation dès que je pars en bateau. Mes coins préférés? La Caye à chaux, constituée de la même roche calcaire que l’île d’Anticosti; les îlets De Quen : peu de végétation les recouvre mais ils ont un cachet spécial; la Petite Basque et la Grosse Boule : elles forment deux belles plages face à face. Différents bateliers offrent des excursions autour des îles, ce qui permet de voir toute leur beauté et la diversité de leur faune. 

À Sept-Îles aussi c’est intéressant de se promener. La promenade du Vieux-Quai longe la mer et est très fréquentée. Il y a de très belles plages et, surtout, les gens de Sept-Îles sont très accueillants.

 

Commandité par Tourisme Sept-Îles

Tags Duplessis
Catégories Carnets de voyage
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