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La route 138 sur la Côte-Nord : longue, mais merveilleuse!
  • La route 138 à Rivière-au-Tonnerre
    Mathieu Dupuis

La route 138 sur la Côte-Nord : longue, mais merveilleuse!

Prochaine station essence : 100 km. Il suffit parfois d’un simple panneau de signalisation pour prendre la mesure de l’immensité d’un territoire. En 2012, l’auteur de ces lignes se faisait cette réflexion en partant à l’assaut de la Côte-Nord, à bord d’un véhicule qui allait engloutir quelque 600 kilomètres en une journée, pour rallier Natashquan au départ de Baie-Comeau. Voici trois conseils pour profiter pleinement de cette contrée dépaysante qu’est la région de la Côte-Nord. Depuis septembre 2013, il est maintenant possible de se rendre en voiture jusqu’à Kegaska.

Conseil numéro 1 : l’essence, tu vérifieras

Qu’on se le dise : mieux vaut ne pas tomber en panne sur un territoire aussi grand. D’où cette mesure de bon sens : ne pas bouder une station essence quand on en croise une, en particulier si l’aiguille de votre jauge commence à piquer du nez! Et pourquoi ne pas faire d’une pierre deux coups? Si votre auto a soif, l’arrêt dans cette oasis bénie des réservoirs peut être mis à profit pour découvrir les lieux environnants. Par exemple, en faisant une petite balade, histoire de vous dégourdir les jambes, en pleine nature (ce ne sont pas les forêts qui manquent!) ou dans la localité où vous vous trouvez. Et si vous n’avez pas de guide touristique à portée de mains, votre langue devrait faire l’affaire : l’habitant du coin se fera sans doute un plaisir de vous aiguiller. C’est aussi le contact qui fait la beauté d’une virée. Pensez-y!

Conseil numéro 2 : les paysages, tu regarderas

La Côte-Nord est une région magnifique, mais faire le trajet d’une traite sur la route 138 n’est peut-être pas la meilleure manière d’en goûter toutes les saveurs. Rien ne vous empêche de saucissonner votre voyage, en établissant à l’avance les endroits que vous aimeriez visiter. Faites aussi confiance au hasard pour faire une halte bienvenue. Les points d’observation ne manquent pas pour profiter du décor, en ouvrant bien grande sa cage thoracique. Entre la forêt opulente et le Saint-Laurent aux allures de grand prince, difficile de trouver meilleurs compagnons d’évasion. On est aussi médusé par cette terre contrastée, gorgée d’eau et d’un intérêt géologique de tout premier plan. Entre Aguanish et Natashquan, par exemple, c’est un autre paysage qui se dévoile. Les arbres chétifs, rabotés par le vent et l’air salin, donnent à ce décor dégarni des airs de taïga. On y découvre aussi des plaines composées en grande partie de tourbières formées après la période de glaciation, où s’épanouit la chicoutai, ce fruit emblématique de la région.

Conseil numéro 3 : des pauses, tu feras

Rouler, c’est bien, se reposer, c’est mieux. Et autant le faire en prenant du bon temps, les cinq sens en éveil! La Côte-Nord regorge de trésors naturels et autres curiosités géologiques. L’automobiliste sera à ce titre surpris d’apprendre qu’il roule sur les roches du Bouclier canadien les plus anciennes de la planète (celles de la Côte-Nord dateraient de 540 millions d’années!). Les arrêts improvisés, pour contempler le Saint-Laurent, profiter du silence ou s’enfoncer dans les terres, feront aussi le plus grand bien. Quant aux villes et villages qui jalonnent cette route dépaysante et fascinante, ils sont autant de prétextes pour recharger la batterie du corps humain, avec tout ce que cela comporte de rencontres et de découvertes. L’arrivée à Natashquan fera office de cerise sur le sundae. Mais ceci est une autre histoire…

Pour de plus amples renseignements, consultez notre page Côte-Nord.

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