Le blogue du Québec maritime
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Le phare de l'île Verte, Bas-Saint-Laurent
Pietro Canali
La route des Phares
« Construits pour signaler la terre aux marins, les phares possèdent désormais une autre vertu : annoncer la mer aux terriens. » - Vincent Guigneno
Saviez-vous que les régions du Québec maritime comptent plus de 40 phares? De ceux-ci, quelques-uns sont encore actifs, mais la plupart ont dû céder leur place à de l’instrumentation plus moderne. Témoins d’une riche tradition maritime, les phares, qui ont longtemps été des repères de navigation, ont aujourd’hui la mission de vous raconter des pans de notre passé. Chaque site, chaque phare possède sa personnalité, son histoire, ses légendes, et mérite d’être visité.
En voyageant de phare en phare, vous découvrirez parmi les plus beaux sites avec vue sur la mer, dont plusieurs n’étaient autrefois réservés qu’aux gardiens des lieux et leur famille. La route des Phares vous invite à la rencontre d’une vingtaine de ces sentinelles.
Les phares du Bas-Saint-Laurent
Les phares du Pot à l’Eau-de-Vie et de l’île Verte se trouvent tous deux sur des îles du Saint-Laurent. Leur ressemblance s’arrêtent toutefois là : alors que le premier est situé sur une petite île d’un archipel au caractère sauvage qui accueille de nombreux oiseaux marins, le phare de l’île Verte (le plus ancien du Québec!) monte quant à lui la garde au nord d’une île habitée, mais dont les paysages ruraux donnent l’impression que le temps s’est arrêté il y a quelques dizaines d’années. Dans les deux cas, la quiétude des lieux vous enchantera.
Plus à l’est, dans le secteur de Rimouski, le phare de Pointe-au-Père, le 2e plus haut au Canada, est un lieu historique national du Canada. Les plus ambitieux prendront plaisir à gravir les 128 marches qui mènent au sommet de cette tour blanche en béton armé. Tous aimeront parfaire leurs connaissances sur la navigation et apprendre le fonctionnement de la corne de brume.
Les phares de la Gaspésie
À quelque 200 kilomètres de Rimouski, là où la route 132 borde à la fois la mer et la montagne, le phare de La Martre se tient bien droit sur son promontoire. Ce dernier était de ceux que les gardiens appréciaient particulièrement parce que, contrairement à la plupart des autres phares, il est situé au cœur du village. Profitez de la visite de cette sentinelle en bois rouge pour découvrir l’exposition permanente sur le développement des lanternes de phares et leur évolution depuis 1700.
Contrairement à son cousin de La Martre, le phare de Pointe-à-la-Renommée est situé à quelques kilomètres au nord de la route 132. Mais le site vaut amplement le détour! Impossible de parler du phare de Pointe-à-la-Renommée sans mentionner le fait qu’il a été littéralement déménagé vers la ville de Québec dans les années 1970 pour revenir à sa terre d’origine à la fin des années 1990. Le site a aussi été l’hôte de la première station radio maritime en Amérique du Nord. Visitez l’exposition « Marconi, histoire des communications et radio » pour en apprendre davantage sur l’importance de cet événement historique national.
Sur la pointe de la Gaspésie, là où le Saint-Laurent s’ouvre sur l’océan, les phares de Cap-des-Rosiers et de Cap-Gaspé en ont vu passer des bateaux! Navires chargés d’immigrants, convois militaires ou bateaux de pêche, le trafic maritime n’a plus de secret pour eux. Le phare de Cap-des-Rosiers est le plus haut au Canada. Celui de cap Gaspé est situé dans le parc national Forillon. Dans les deux cas, vous serez invités à vous imprégner de l’histoire dont ils ont été témoins.
D’autres phares méritent toute votre attention en Gaspésie, soit ceux de Matane, Cap-Chat, Cap-de-la-Madeleine, Cap-d’Espoir et de la pointe Duthie. Certains vous ouvrent leurs portes tandis que d’autres sont dotés de panneaux d’interprétation.
Les phares de la Côte-Nord
Situé sur le site du centre d’interprétation et d’observation de Cap-de-Bon-Désir, au cœur du parc marin du Saguenay–Saint-Laurent, le phare de Bon-Désir côtoie l’un des meilleurs endroits du Québec pour faire l’observation des baleines à partir de la rive.
À Baie-Trinité, un détour s’impose vers le phare de Pointe-des-Monts, situé à une dizaine de kilomètres au sud de la 138. La pointe d’où il tire son nom est un des lieux de passage les plus difficiles sur le Saint-Laurent. Imaginez toutes les histoires qu’il a à raconter! À noter qu’il est possible de passer la nuit dans la maison du gardien adjacente au phare, devenue aujourd’hui une auberge.
Beaucoup plus à l’est, les deux phares de la réserve de parc national de l’Archipel-de-Mingan, celui de l’île aux Perroquets et celui de la Petite île au Marteau, sont situés sur des sites reconnus pour l’observation des oiseaux. Profitez des activités d’interprétation pour en savoir plus sur l’histoire de ces îles et sur la faune et la flore qui s’y trouvent. Pour une expérience d'hébergement hors de l'ordinaire, passez la nuit au cœur d’une station de phare, dans un des bâtiments historiques de l’île aux Perroquets!
Les phares des Îles de la Madeleine
Au milieu du golfe du Saint-Laurent, les Îles de la Madeleine ont vu leur juste part de naufrages; plus de 700 navires se sont échoués sur ses côtes. On peut d’ailleurs toujours y apercevoir certaines épaves qui nous rappellent ces tristes événements. La plupart des phares des Îles sont encore fonctionnels et certains sont accessibles, mais leurs portes ne sont pas ouvertes au public. Ils continuent d’agrémenter le paysage et de guider ceux qui naviguent les eaux.
Pour plus d’informations :
- Consultez le circuit la route des Phares du Québec maritime
- Consultez le dépliant sur la route des Phares
- Visitez le site de la route des Phares du Québec
- Découvrez l'histoire d'autres phares sur le blogue de Tourisme Charlevoix
(1) commentaire
BISSIERE thierry
bravo pour ces belles images des phares