Le blogue du Québec maritime

Chez Sandra et André à l’île Grosse Boule dans l'archipel de Sept-Îles

On ne peut jamais être certain du succès d’un billet sur un blogue ou d’une publication sur les réseaux sociaux. Le plus souvent, quelques heures après avoir circulé sur le fil de nos abonnés, on n’en parle plus. Mais parfois, des semaines après, l’effet viral se poursuit, et ce, sans que la publication ait reçu de coup de pouce publicitaire.

Sandra Blais et André Gauthier de PurmerCrédit photo : Marie-Julie Gagnon

C’est ce qui s’est produit avec mon post portant sur Sandra Blais et André Gauthier, propriétaires de la ferme maricole Purmer, à Sept-Îles, sur la page Facebook de mon blogue Taxi-Brousse. Accompagnée de cinq photos, la publication résumant leur histoire a été, à ce jour, aimée 422 fois, partagée 289 fois et vue par 40 880 personnes. Sans parler des dizaines de commentaires!

N’ayant ni site Web (il est en construction), ni page Facebook, le couple n’en est pas moins populaire. La preuve que le bon vieux bouche-à-oreille et les rencontres en chair et en os continuent de faire leur effet!

Il suffit de leur rendre visite pour comprendre pourquoi autant de gens appuient ces deux sympathiques moulins à parole (« Nous, quand on fait de la route, on ne met jamais la radio, me confiera Sandra. On parle tout le long! »). Propriétaire d’un restaurant, Sandra a passé sa vie avec le public. André, lui, a travaillé dans le monde de la construction. La fille unique d’André et Sandra, Meggie, est aussi impliquée dans le projet.

Au détour des discussions, j’apprends que ce dernier a traversé le pays en motoneige et que le couple a fait quelques expéditions en Zodiac de plusieurs jours. De vrais « tripeux » dont la complicité est évidente, même 37 ans après leur rencontre.

 

L'intérieur d'une yourte spacieuseCrédit photo : Marie-Julie Gagnon

Sandra et André ouvrent la porte de leur monde aux vacanciers de passage comme si c’était la chose la plus naturelle au monde. « Nous sommes des gens simples », répète André. S’ils ont eu les moyens de s’offrir ce terrain et d’aller au bout de ce projet fou, ils ne ressentent aucunement le besoin d’étaler autre chose que leur générosité et leur enthousiasme (contagieux, il faut le dire).

Sur place, les gens peuvent avoir un aperçu de l’élevage des moules et des pétoncles, mais aussi plonger avec les homards (en apnée)  et dormir dans l’une des trois yourtes meublées et équipées du nécessaire pour cuisiner.

 

La petite histoire

Pour parvenir à démarrer leur entreprise, le couple a dû investir aussi beaucoup de temps.  André l’avoue lui-même : il ignorait tout de l’élevage de moules et des pétoncles avant de se lancer dans l’aventure. Il s’est assuré que son intérêt n’était pas que passager. « Je suis allé suivre des formations. » La passion était bel et bien là.

Mais on ne contrôle malheureusement pas tout. En 2013, les entrepreneurs doivent se résoudre à jeter 250 000 livres de moules bleues, résultat de cinq années de travail, à cause des 5000 litres de mazout déversés par Cliffs Natural Resources dans la baie. La perte s’élève à plusieurs centaines de milliers de dollars. Se laisser abattre? Même si l’expérience s’avère douloureuse, ils se retroussent les manches et remettent à l’eau 50 000 livres de moules en juillet 2014. La cueillette pourra se faire à l’automne 2017.

En attendant, le volet touristique prend son envol. Si, au moment de notre passage, la pluie nous a empêchés d’apprécier pleinement la beauté du site, il nous a semblé évident que toute l’énergie déployée allait porter fruit. Parce que tout est fait avec cœur, de l’aménagement de la plage à l’accueil, en passant par les petites attentions, comme les bouteilles d’eau laissées dans la yourte.

Si j’étais vous, je me dépêcherais d’y aller avant les 421 autres qui ont aimé la publication Facebook!

 

Pratico-pratique :

  • Pour info et réservation : 418 960-4915 ou San.abyss@hotmail.com (site Web en construction).
  • On peut se rendre à l’île Grosse Boule avec les Croisières du Capitaine. De la marina de Sept-Îles, il faut compter une vingtaine de minutes approx.
  • Pour en savoir plus sur Sept-Îles : www.tourismeseptiles.ca
Laisser un commentaire
*

(0) commentaire