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Sentier international des Appalaches (SIA) : de la longue randonnée de calibre mondial
  • Le SIA totalise 640km en Gaspésie
    Eric Lapointe

Sentier international des Appalaches (SIA) : de la longue randonnée de calibre mondial

Vous aimez la longue randonnée pédestre? Totalisant quelque 650 km, le Sentier international des Appalaches (SIA) au Québec qui sillonne la région de la Gaspésie piquera à coup sûr votre curiosité. De son point de départ dans la municipalité de Matapédia, il remonte la vallée de la Matapédia jusqu’à Amqui, puis traverse la réserve faunique de Matane ainsi que le parc national de la Gaspésie, avant de rejoindre l’estuaire du Saint-Laurent à Mont-Saint-Pierre et de se prolonger jusqu’au cap Gaspé, au bout complètement du parc national Forillon. Cette aventure vous appelle? Voici quelques conseils pour une randonnée réussie!  

Avant tout, sachez que le SIA est le premier itinéraire homologué GR en Amérique du Nord. Qu’est-ce qu’un GR? Il s’agit d’un itinéraire de grande randonnée supporté par un réseau de sentiers, reconnu par la Fédération française de la randonnée pédestre. Ayant reçu son homologation en octobre 2015, le SIA constitue le premier du genre en Amérique du Nord, d’où son titre officiel de GR A1.

S’étendant sur une telle longueur, le sentier offre de multiples possibilités de randonnée, allant d’une promenade de quelques heures en forêt ou en bordure de mer par une belle journée ensoleillée, jusqu’à la totale, en prévoyant une quarantaine de jours. L’accès au sentier est gratuit, mais les randonneurs doivent s’enregistrer avant de partir.

Plusieurs options d’hébergement sont à la disposition des randonneurs tout le long du sentier. L’organisme qui le gère propose une série de campings, d’abris de type Lean-To (ou appentis) et de refuges. De plus, dans les sections traversant les parcs nationaux, les randonneurs peuvent profiter des installations du parc. Il est à noter que les réservations sont requises. Bien sûr, lorsque le sentier traverse des villes et villages, il est possible également de loger dans les campings privés, motels, etc.

Et que faut-il apporter en longue randonnée sur le SIA?

  • Tout d’abord, de bonnes bottes de randonnée. Certains préfèrent les chaussures. Dans les deux cas, le premier critère, c’est une semelle rigide pour prévenir les faux mouvements du pied. Les bottes ont l’avantage de bien soutenir la cheville, ce qui réduit le risque de blessure.
  • Un sac à dos de qualité, d’un bon volume, sans toutefois être trop gros. Car vous aurez tendance à le remplir au maximum de sa capacité de toute façon. Et s’il est trop gros, une fois rempli, il sera également trop lourd. Choisissez un sac d’un format adapté à votre gabarit et prenez le temps de bien ajuster le harnais (bretelles et ceinture) en fonction de votre corps pour prévenir les courbatures et blessures.
  • Des vêtements de randonnée, idéalement en synthétique, pour qu’ils sèchent plus rapidement. Privilégiez les manches longues et jambes longues, pour les ronces, les moustiques et les sections d’herbages longs, souvent humides en matinée. Les pantalons convertibles sont bien pratiques pour vous adapter aux conditions. Des guêtres vous aident à garder le bas de vos jambes au sec et préviennent les infiltrations de boue, cailloux et branchages dans vos bottes. Des vêtements de rechange, pour être à l’aise à votre arrivée au campement ou au refuge.
  • Un manteau et un pantalon imper-respirant, de type GORE-TEX. Tenez pour acquis que la pluie vous trouvera bien un moment donné… 
  • Un chapeau, de l’écran solaire et de l’antimoustiques, pour vous protéger contre les éléments.
  • Une tente (à moins bien sûr que vous optiez uniquement pour des nuitées en refuge ou en abri). Privilégiez celles ayant un vestibule sur le côté; elles offrent généralement plus d’espace pour ranger du matériel (souvent mouillé, humide ou couvert de boue) à l’abri de la pluie, sans salir l’habitacle.
  • Que vous soyez en tente, en abri ou en refuge : un bon matelas de sol (un sommeil de qualité est la clé d’une longue randonnée réussie), un sac de couchage adapté aux conditions. Il peut faire frais dans les hauteurs; recherchez une cote de confort de +5 °C, ou même moins si vous êtes de type douillet.
  • Un réchaud de camping, du combustible, des allumettes résistantes à la pluie ou un briquet, une gamelle, une lampe de poche, du papier hygiénique, une trousse de premiers soins.   
  • Nourriture : évitez les boîtes de conserve. En plus d’être lourdes, elles sont volumineuses, même une fois qu’elles sont vides et écrasées. La nourriture sèche divisée dans des sacs hermétiques est parfaite. Éliminez les emballages le plus possible avant de partir. Il y a des dépôts de nourriture dans la réserve faunique de Matane; vous pouvez y déposer vos provisions vous-même au préalable ou profiter du service de livraison (au coût de 45 $). 
  • Un système de purification d’eau. Il peut s’agir d’un purificateur (filtre) ou de comprimés de purification. L’eau des sources près des campings et refuges n’est pas potable. De plus, un bon système de purification et de traitement de l’eau vous permet de vous approvisionner à peu près n’importe où.
  • S’il s’agit de votre première expérience de longue randonnée, faites un essai avant de partir. Remplissez votre sac à dos, enfilez vos bottes et marchez durant quelques heures près de chez vous pour vous assurer d’être bien à l’aise avec votre charge, puis apportez les correctifs et ajustements nécessaires.

Certaines sections du sentier sont prêtes dès la mi-mai, mais le sentier dans son ensemble est accessible en général de la mi-juin à la fin octobre. D’ailleurs, le mois de septembre est particulièrement intéressant en raison des couleurs automnales qui rehaussent encore davantage le spectacle. Enfilez vos bottes et venez explorer! 

Auteur Jean-Pascal Côté

Traducteur agréé et grand amateur de plein air, Jean-Pascal travaille comme rédacteur et traducteur pigiste à partir de son Bas-Saint-Laurent natal. Il s’évade régulièrement en vélo de route, de cyclotourisme et de cyclocross, en ski dans les montagnes de la région ou de l'ouest du pays, ou encore en kayak de mer sur le fleuve Saint-Laurent. Il entretient constamment mille et un projets de voyage. Il tient également un blogue portant sur ses escapades en cyclotourisme qu’il alimente sur une base, de son propre aveu, très irrégulière.

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