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TDLG automne : au cœur de l’humain
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TDLG automne : au cœur de l’humain

TDLG. Dans la bouche des habitués, ces 4 lettres suffisent. En version longue, ça donne Traversées de la Gaspésie. Le pluriel, car il en existe deux. La plus ancienne, organisée en hiver, est apparue en 2002 sous l’impulsion d’un groupe accro au ski de fond emmené par Claudine Roy, infatigable femme d’affaires et ambassadrice de cette péninsule gaspésienne grande comme la Belgique, qui l’a vue naître et a forgé sa pugnacité. Une péninsule ourlée de Saint-Laurent que Cyrano de Bergerac aurait pu citer dans sa célèbre tirade sur son nez!

En 2014, la famille s’agrandissait avec la TDLG bottines, devenue TDLG automne, en reprenant les ingrédients qui avaient fait le succès de son aînée : du sport (dénué de tout esprit de compétition, chacun y allant à son rythme), des découvertes — culinaires et culturelles notamment — et une bonne dose de convivialité. Ceux et celles qui ont déjà pris part à ces deux événements, dont un contingent d’irréductibles, vous le diront mieux que personne : la TDLG, c’est d’abord une aventure humaine. Un concentré de bonnes ondes, un tracé vers l’essentiel. Un moment de partages que l’on pourrait résumer à cette phrase tatouée sur la langue de Claudine Roy, répétée comme un mantra : « À la vie qui nous unit! »

Un festin de paysages

Donc, la TDLG automne. J’ai eu la chance d’y prendre part en 2017, après avoir testé la version ski de fond et raquette. Étant féru de randonnée, je n’avais pas été déçu. Il faut dire qu’en matière de paysages renversants, la Gaspésie a été choyée. Le festin proposé par l’organisation est un mélange de mer et de montagnes.

Une semaine durant, les marcheurs et marcheuses avalent chaque jour une quinzaine de kilomètres en moyenne, avec toujours un petit remontant – le fameux shooter – pour les accueillir à l’arrivée. La plupart du temps, un autocar les emmène au point de départ de la randonnée du jour, puis les ramène à leurs pénates une fois la virée terminée. Si le parcours peut évoluer d’une édition à l’autre, les grands classiques de la couronne gaspésienne demeurent. Parmi eux, le parc national de la Gaspésie, une des grosses étapes de la TDLG automne, avec son proverbial Gîte du Mont-Albert, massif et réconfortant. Il apparaît au cœur d’une mer de sommets culminant à plus de 1 000 mètres, dont le célèbre mont Albert et sa cuve du Diable. Un décor grandiose qui justifie les efforts consentis pour parvenir à ce paysage lunaire par endroits.

Le parc national Forillon et son parfum de bout du monde, situé à quelques encablures de la ville de Gaspé, fait quant à lui office de dessert, puisqu’il conclut la traversée. Le panorama offert au sommet de la tour du mont Saint-Alban vaut à lui seul le détour. Le site historique de Grande-Grave, programmé le même jour, est un autre incontournable. Il est généralement propice à un intermède musical fleurant bon la Gaspésie traditionnelle, au rythme d’une guitare et d’un violon en harmonie.

N’oublions pas, dans ce festin de paysages inspirants, la contribution de l’automne, avec ses températures clémentes, parfaites pour la randonnée pédestre, et le décor chamarré que nous sert la nature durant cette saison taillée pour la contemplation.

Des visages incontournables

Mais la TDLG automne, à l’instar de sa grande sœur, ce ne sont pas que des étapes en plein air. C’est aussi une ambiance, des à-côtés, où l’humain veille au grain, à l’image de cette gang de bénévoles ayant à cœur de vous faire passer un bon moment. Parmi les figures incontournables de cet événement, comment ne pas citer la « semeuse de bonheur » Sylvie Gallant, toujours fidèle au poste pour galvaniser les troupes avant un départ, ou les accueillir au terme de leur parcours avec son accordéon fétiche, lequel ne semble faire qu’un avec elle. Mais aussi Nancy Gauthier, de Cardio Plein Air, Madame Échauffement tonique du matin. Ou encore la comédienne et auteure Sophie Faucher, porte-parole et grande complice de cette singulière TDLG, jamais avare d’un mot pour rire ou d’une bonne répartie. Bien sûr, les ambassadeurs peuvent différer d’une édition à l’autre, mais on y retrouve toujours cette joie de vivre et de l’énergie à  revendre!

Chaque soir donne lieu à des animations diverses, lors d’une conférence, d’une soirée dansante ou d’une escapade dans les méandres de la littérature ou de la poésie. Les fins de journée permettent également de visionner les capsules vidéo réalisées pendant la journée, qui apportent leur écot à la bonne humeur ambiante en résumant chaque étape.

Un épilogue costumé

La soirée thématique, propice aux déguisements, qui parachève cette folle aventure, fait aussi partie de l’ADN de cette TDLG automnale. En 2017, les années 50, et le film Grease en particulier, avaient été mises à l’honneur dans un joyeux cocktail de tenues et voitures d’époques, et autres vieux objets ramenés à la vie, comme cette machine à barbe à papa qui avait exhumé l’enfance des convives avec son odeur sucrée. Certains avaient fini la soirée au Brise-Bise, bistro-bar et véritable institution à Gaspé, où la musique tient le haut du pavé, au même titre que sa poutine aux crevettes. Le théâtre aussi, le lendemain, d’un déjeuner au goût d’au revoir… et de repos bien mérité pour les forces vives des Traversées de la Gaspésie, équipage d’un bateau qui ne chavire jamais, si ce n’est de bonheur.

La section pratico-pratique

Pour s’y rendre

Le prix inclut le transport en autocar (aller-retour), avec des départs de Montréal, Québec, Rimouski, Matane et Gaspé. Les participants peuvent aussi se rendre à la TDLG automne par leurs propres moyens : en utilisant leur véhicule personnel, qu’ils ne pourront pas utiliser durant la semaine de traversée; ou par avion, via la compagnie Air Canada Jazz, qui assure des liaisons quotidiennes entre Gaspé, Québec et Montréal.

Infos : www.flyjazz.ca

Où dormir?

Là encore, la TDLG s’occupe de tout. Les randonneurs ont le choix entre différents forfaits d’hébergement, le plus cher comprenant une chambre avec salle de bain privée. Les petits budgets opteront pour la formule « amicale ». En fonction des étapes, ils seront logés par groupe de 4 ou 8 personnes dans des chambres d’hôtel ou de motel, ou encore dans un chalet au Gîte du Mont-Albert, au cœur du parc national de la Gaspésie.

Quoi apporter?

Pour des questions de logistique, on vous demandera de faire sobre dans la préparation de votre valise, qui ne devra pas excéder 20 kilos. Le site de la TDLG recense de façon exhaustive ce que vous devez amener avec vous. De bons souliers restent la base, et mieux les avoir portés avant – « cassés » dans le jargon – pour se prémunir des ampoules! Et n’oubliez pas aussi de venir avec votre bonne humeur! Elle facilitera votre intégration dans la grande famille des Traversées de la Gaspésie.

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