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Mon voyage en Gaspésie : Cinq jours de raquette dans le parc national de la Gaspésie

Partie I

Snowed trees in Gaspésie National Park  © Jean-Pascal CôtéL’air est froid et le temps résolument hivernal lorsque nous arrivons au stationnement de la Boussole, le 24 décembre en matinée, prêts pour amorcer notre excursion de raquette dans le parc national de la Gaspésie, notre tradition du temps des fêtes. Cette année, ma copine et moi parcourrons quelque 60 kilomètres de raquette en cinq jours. Profitant du service de transport de bagages, nous avons constitué une belle boîte comprenant tout le nécessaire pour notre souper de Noël : service à fondue, viande, bouillon et, bien sûr, bouteille de vin. Nous laissons donc notre précieuse cargaison dûment identifiée dans la cabane à l’entrée; un préposé viendra la chercher pour l’apporter au refuge en motoneige. À peine quelques centaines de mètres après avoir traversé le pont qui enjambe la rivière Sainte-Anne, nous profitons d’un silence total, brisé seulement par le crissement de la neige sous nos raquettes. Prélude aux cinq jours.

 

Un service de bagages grandement apprécié

Soudain, nous entendons le bruit d’une motoneige qui s’en vient vers nous. Arrivé à notre hauteur, le préposé coupe le moteur. Je remarque notre boîte bien attachée sur le porte-bagages arrière. Il nous confirme que nous serons seuls au refuge pour la soirée. Marie et moi échangeons un regard de satisfaction. Il repart.

De la belle poudreuse en raquette au parc national de la Gaspésie
© Marie-Hélène Gonthier

Nous le recroisons une bonne heure plus tard. « J’ai allumé une petite attisée en allant porter votre boîte dans le refuge; comme ça, il fera un peu plus chaud à votre arrivée! » Il redémarre sa motoneige et reprend sa descente en nous envoyant la main, tout souriant. Non mais, quel service!

L’Hirondelle, notre refuge pour la soirée, est situé sur le bord du lac Cascapédia. En ouvrant la porte, une douce chaleur se fait sentir, ainsi que l’odeur et le crépitement caractéristiques d’un bon vieux poêle à bois. Tandis que le soleil se cache derrière les montagnes à l’horizon, nous sortons l’apéro de notre « boîte à surprises ». Nous passons une belle soirée de Noël à la lumière des bougies, en dégustant une délicieuse fondue et en savourant un bon vin.

 

Un Noël blanc

Sur les lacs aux Bouleaux
© Jean-Pascal Côté

Au petit matin, le jour de Noël, il tombe une belle petite neige. L’itinéraire de la journée nous mènera à la Mésange, un refuge situé à 850 mètres d’altitude, près du pic de l’Aube qui, par beau temps, offre une vue fabuleuse sur le fleuve Saint-Laurent. Nous empruntons le sentier des Lacs, ce qui implique que nous devons en traverser quelques-uns, en nous guidant au moyen des rubans roses et orange placés bien en vue dans les arbres. La quantité de neige augmente substantiellement plus nous gagnons de l’altitude. Le sentier est bordé d’arbres chargés de neige et givrés, dont la silhouette rappelle des fantômes. En fin d’après-midi, le ciel se dégage pour laisser place à un heureux contraste entre le bleu du ciel et le blanc brillant de la neige. Encore une fois, nous sommes seuls au monde à notre refuge pour la soirée… et je reprends avec plaisir ma tâche de responsable du poêle. 

Nous nous gardons notre virée au pic de l’Aube pour la matinée du lendemain.

 

Consultez la seconde partie du récit de cette aventure.


Pour information :
1981, route du Parc
Sainte-Anne-des-Monts (Quebec) Canada
G4V 2E4
Sans frais : 1 800 665-6527
www.quebecmaritime.ca/parcgaspesie

 

Crédit photo à la une : Jean-Pascal Côté

Auteur Jean-Pascal Côté

Traducteur agréé et grand amateur de plein air, Jean-Pascal travaille comme rédacteur et traducteur pigiste à partir de son Bas-Saint-Laurent natal. Il s’évade régulièrement en vélo de route, de cyclotourisme et de cyclocross, en ski dans les montagnes de la région ou de l'ouest du pays, ou encore en kayak de mer sur le fleuve Saint-Laurent. Il entretient constamment mille et un projets de voyage. Il tient également un blogue portant sur ses escapades en cyclotourisme qu’il alimente sur une base, de son propre aveu, très irrégulière.

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(1) commentaire

Pasquet

Merci de m'avoir fait rêver !