Le blogue du Québec maritime

De parc national en parc national, des trésors à découvrir à pied
  • Parc national du Bic, Bas-Saint-Laurent
    Mathieu Dupuis

De parc national en parc national, des trésors à découvrir à pied

Le Québec maritime ne manque pas de parcs nationaux! Ces immenses territoires du Bas-Saint-Laurent, de Gaspésie et de la Côte-Nord ont leurs sentiers vedettes pour la randonnée, mais aussi leurs pépites cachées, à découvrir de juin à octobre. Suivez le guide!

Bas-Saint-Laurent

La boucle de l’Îlet au Flacon
Parc national du Bic

Fleuron du Bas-Saint-Laurent, ce parc s’étire le long du Saint-Laurent avec des sentiers très fréquentés. Le tour de l’îlet au Flacon se fait plus discret, à l’extrémité ouest du parc, passé Saint-Fabien-sur-Mer. De l’anse à Capelans, on marche sur la jolie plage avant de virer à gauche. Débutez votre tour de cette presqu’île face au fleuve, sur un littoral rocheux. À la pointe ouest se dévoile la gracieuse anse à Mercier. Déambulez encore sur les rochers, puis sur la plage. À faire uniquement à marée basse!

  • Accès : chemin de la Mer, à Saint-Fabien-sur-Mer
  • Longueur : 2 km
  • Durée : une heure
  • Niveau : facile
  • Quand? : au printemps, en été et en automne

Sentier du Sutherland
Parc national du Lac-Témiscouata

Ce parc borde l’un des plus grands plans d’eau du Québec. Onze sentiers sillonnent la forêt et les monts Notre-Dame. Celui du Sutherland débute au bout du chemin du même nom et longe sur un kilomètre le solitaire lac Rond. Il « plonge » ensuite en forêt jusqu’à un trottoir de bois de 180 mètres de long, qui permet de traverser un marais grouillant de vie aquatique, endroit rêvé pour observer des oiseaux! L’apothéose vient en remontant une rivière, avec les Cascades du Sutherland pour point de mire. Petites et grandes chutes s’y succèdent en pleine forêt. Mettez les pieds dans l’eau fraiche l’été ou admirez les feuilles colorées en automne.

  • Accès : du stationnement Sutherland
  • Longueur : 6 km aller-retour
  • Durée : 2 h 30 aller-retour
  • Niveau : facile
  • Quand? : mai à octobre

Gaspésie

Boucle du Mont-Olivine
Parc national de la Gaspésie

De la kyrielle de sentiers pédestres que compte le parc, celui du mont Olivine est dans une classe à part. La petite montagne regarde en effet ses grands frères tout proches, du mont Albert au mont Ernest-Laforce, en passant par le mont Blanche-Lamontagne. À 670 mètres de haut, le mont Olivine est un observatoire hors pair des monts Chic-Chocs. Un ancien chemin de prospection minière vous élève tranquillement dans une sapinière à bouleaux blancs. Après un kilomètre, il se rétrécit et grimpe de façon soutenue jusqu’à un embranchement. Prenez à droite pour entamer la boucle menant au sommet dénudé et profitez de la vue avant de descendre au bord de la rivière du Diable. Le sentier longe le lac du Diable avant de revenir à l’intersection, puis au chemin du départ.

  • Accès : Stationnement du Ruisseau-Isabelle, sur la route du Parc (route 299)
  • Longueur : 12 km
  • Durée : 3 h 30 à 4 h
  • Niveau : intermédiaire à difficile
  • Quand? : en été et en automne (en raquette l’hiver!)

Sentiers de La Vallée et du Portage
Parc national Forillon

Dans ce parc, la randonnée est à l’honneur sur le littoral donnant sur le golfe du Saint-Laurent comme dans les terres. Les sentiers de La Vallée et du Portage coupent le parc en deux en reliant les versants nord et sud de la péninsule. Partez de L’Anse-au-Griffon sur le sentier de La Vallée, partagé avec des cyclistes et cavaliers. Il suit peu ou prou la rivière vers le sud sur 4,6 km. On peut poursuivre sur le sentier du Portage pour 6 kilomètres dans un décor champêtre et forestier du plus bel effet en été et en automne. Revenez sur vos pas et complétez votre randonnée en suivant l’autre rive de la rivière sur 4 km, à moins que vous ayez laissé une seconde auto au stationnement du parc.

  • Accès : stationnement de L’Anse-au-Griffon
  • Longueur : 9,2 km aller-retour pour le sentier La Vallée, 20 km aller-retour pour Le Portage
  • Durée : 2 h 30 pour La Vallée; 5 à 6 h pour Le Portage
  • Niveau : facile à intermédiaire
  • Quand? : fin mai à la mi-octobre

Sentier Les Mousses
Parc national de l’Île-Bonaventure-et-du-Rocher-Percé

À 3 kilomètres au large de Percé, l’île Bonaventure est un paradis floristique et faunique, qui abrite une imposante colonie de fous de Bassan. On accède au sentier Les Mousses (le plus au nord) depuis la pointe à Butler, côté ouest. Étroit et discret, il monte un peu sur les hauteurs, puis serpente sur 1,9 km au milieu des mousses et des lichens! À l’est de l’île, un belvédère domine l’anse Chatouilleuse. Le sentier suit ensuite le rivage, au-dessus des falaises, offrant de beaux points de vue sur la mer avant d’atteindre la pointe à Margaulx, où on peut observer la colonie de fous de Bassan la plus accessible au monde. On revient sur ses pas ou via l’un des trois autres sentiers de l’île.

  • Accès : par bateau d’excursion depuis Percé
  • Longueur : 7 km aller-retour
  • Durée : 2 h 30
  • Niveau : facile à intermédiaire
  • Quand? : fin mai à la mi-octobre

Côte-Nord

Sentier Le Fjord
Parc national du Fjord-du-Saguenay

Les amateurs de longue randonnée affectionnent le sentier Le Fjord, même si ses 42 kilomètres sont tout en montagnes russes! Il est toutefois facile d’en faire une section à la journée. La plus courue mène, dans le secteur Baie-Sainte-Catherine, au belvédère de la Halte du Béluga, site d’observation des petites baleines blanches. Par contre, la partie centrale du trajet est plus tranquille. De L’anse Creuse au cap à la Boule, les points de vue panoramiques sur le fjord se succèdent au gré des caps rocheux à franchir et des anses à contourner, tout en traversant des zones forestières. On débute en dévalant une bonne centaine de mètres en deux kilomètres jusqu’au refuge Anse-Creuse, accroché au roc et offrant une vue magnifique sur le fjord. Le sentier monte et descend souvent ensuite, sans quitter ou presque le fjord des yeux. À la Pointe-à-la-Passe-Pierre, un camping rustique occupe une courte presqu’île. Les bélugas sont souvent au rendez-vous. De bonnes montées vous attendent en direction de Cap-de-la-Boule, votre point d’arrivée. À moins que, plein d’énergie, vous ne poursuiviez jusqu’au refuge Cap de la Boule pour y passer la nuit!

  • Accès : stationnement de l’Anse-Creuse (rang Saint-Joseph, Sacré-Cœur) ou stationnement de Cap-de-la-Boule (rang Saint-Georges, Sacré-Cœur)
  • Longueur : 13,2 km, aller seulement
  • Durée : 7 à 8 h
  • Niveau : difficile
  • Quand? : mi-mai à mi-octobre (ou en raquettes l’hiver!)  
  • Transport de bagages et transfert de véhicule possible

Sentier Les Télégraphes
Parc national d’Anticosti

Émergeant des eaux du golfe du Saint-Laurent, l’île d’Anticosti envoûte rapidement. Sauvage par essence, elle est en partie protégée par un parc national. Dans sa zone centrale, 125 kilomètres de sentiers pédestres attendent les randonneurs, sans compter la marche sur la grève! À l’extrémité est du parc, la baie de la Tour est bordée d’une plage de galets de plus de deux kilomètres. Le sentier des Télégraphes convie à la voir de haut dans toute sa majesté. Une bonne montée de 400 mètres en forêt conduit à une intersection. De là, une boucle de 3,1 kilomètres vous transporte entre mer et montagnes. Par la gauche, elle offre trois points de vue sur le golfe et la magnifique falaise bordant la baie. À plus de 50 mètres au-dessus de la mer, le spectacle est grandiose! La boucle se poursuit par une longue descente en forêt. Ne manquez pas de marcher un peu sur la plage au retour. Vous aurez peut-être la chance de voir une tête de phoque ou la queue d’une baleine…

  • Accès : À 2 h 45 de Port-Menier par la Transanticostienne; au km 152, pour la baie de la Tour
  • Longueur : 5 km
  • Durée : 2 h
  • Niveau : intermédiaire
  • Quand? : 20 juin à la fin août

Sentier à Samuel
Réserve de parc national de l’Archipel-de-Mingan

Au large de Longue-Pointe-de-Mingan et d’Havre-Saint-Pierre, l’archipel de Mingan fascine par ses incroyables monolithes de pierre sculptés par la mer, ses colonies d’oiseaux migrateurs et ses fleurs rares. Environ 80 kilomètres de sentiers sont répartis sur neuf îles. Le sentier à Samuel, sur l’île Niapiskau, part de l’anse des Bonnes Femmes, site de prédilection pour admirer les monolithes, géants de calcaire aux formes inusitées. Longeant le littoral, il fait le tour du barachois à Dye et d’une partie de l’anse à Loups Marins avant de piquer en forêt. Le contraste est complet entre ambiance maritime et forestière, les mousses omniprésentes transportant dans un univers magique dont on ressort à l’anse du Noroît. En dormant à son camping rustique, vous aurez tout le loisir d’arpenter le littoral pour découvrir de beaux fossiles ou de retourner goûter au charme de la petite forêt insulaire.

  • Accès : en navette maritime depuis Longue-Pointe-de-Mingan et Havre-Saint-Pierre
  • Longueur : 8,8 km
  • Durée : 3 à 4 h
  • Niveau : facile à intermédiaire
  • Quand? : juin-septembre

Moins fréquentés que d’autres, ces huit parcours sont autant d’invitations à prendre le temps de profiter de la nature, qu’elle soit chargée d’air marin ou parfumée par la forêt québécoise.

Auteur Anne Pélouas

Française d’origine, Anne Pélouas est journaliste au Québec depuis plus de 30 ans. Elle a été pendant 20 ans correspondante au Canada du prestigieux quotidien français Le Monde tout en étant journaliste pigiste, spécialisée en tourisme, plein air et art de vivre, pour des publications québécoises, créneau qu’elle conserve avec passion. Elle a sillonné toutes les régions du Québec maritime et continue à y trouver matière à émerveillement, que ce soit pour des paysages, des activités inusitées ou à cause de rencontres précieuses qu’elle y fait et qu’elle aime à raconter.

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