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Ma nuit dans un nichoir géant en Côte-Nord
  • Mon lit : un nid d’oiseau géant!
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Ma nuit dans un nichoir géant en Côte-Nord

Dormir comme un oiseau au Parc nature de Pointe-aux-Outardes

La Côte-Nord est une halte migratoire importante qui offre une foule de lieux pour observer différentes espèces d’oiseaux. L’un des endroits les plus appréciés est le Parc nature de Pointe-aux-Outardes, qui exploite la thématique à son plus haut point en offrant, en plus de diverses activités, de grands nichoirs où on se sent comme un oiseau le temps d’une nuit… ou plus!

J’étais emballée à l’idée de vivre l’expérience que propose cet hébergement insolite. Partir seule pour découvrir un lieu qui m’est inconnu me fait parfois peur, mais j’y prends de plus en plus goût! Il est 19 h. Je roule en direction du village de Pointe-aux-Outardes, le soleil rouge flamboyant d’un côté, et la menace d’un orage de l’autre. J’arrive au Parc nature, et je reçois un accueil des plus chaleureux du directeur Denis Cardinal, jumelles au cou. Nous discutons un peu, et je constate tout de suite à quel point c’est un passionné de la nature et de la Côte-Nord! Étant donné l’heure tardive de mon arrivée et l’orage qui approche, mon guide m’accompagne jusqu’à la forêt de pins rouges, où le plus charmant des hébergements m’attend.

Nous entrons dans la forêt, suivant un chemin de sable, mes bagages dans un petit charriot roulant. Puis, je les l’aperçois enfin, ces fameux nichoirs! Je ne peux pas m’arrêter de sourire tellement c’est magique! Chaque nichoir porte le nom d’une espèce d’oiseau du parc et l’architecture et la décoration sont pensées en fonction de celle-ci. Je passe donc devant « Le Balbuzard pêcheur », « Le Grand pic », et « L’Hirondelle des rivages » avant d’arriver au « Merle bleu », celui qui m’a été attitré.

De teintes bleues et orangées, mon prêt-à-camper rustique comporte deux galeries à l’avant. Une balançoire en bois est accrochée sur celle du rez-de-chaussée et une chaise en corde est suspendue à l’étage : le bonheur! On entre et on se retrouve dans la cuisine. Denis me fait faire le tour du propriétaire, et je réalise que le nichoir est très bien équipé! Il n’y a pas d’électricité ni d’entrée d’eau, mais la cuisine comprend un poêle au propane et un réservoir d’eau potable, en plus de tout le nécessaire pour cuisiner, et même pour se faire un bon café le matin. Ce qui me frappe le plus? Cette magnifique table vitrée et massive qui protège 6 gros nids d’oiseaux. Je suis subjuguée par l’harmonie du décor, composé en majeure partie de meubles recyclés et modifiés pour coller à la thématique du Merle bleu et de son refuge.

« Veux-tu voir ta chambre? » me demande Denis. On monte à l’étage et ce que je découvre est saisissant : un nid d’oiseau géant! Je ne vais pas simplement dormir dans un nichoir, mais dans un nid! Le lit a été fabriqué avec des branches de bois qui rappellent les brindilles qu’utilisent les oiseaux pour construire leur abri. Denis m’explique que certains nichoirs ont des lits plus traditionnels pour faciliter l’accès aux jeunes enfants ou aux personnes à mobilité réduite et que d’autres en ont qui sortent de l’ordinaire – il est possible de dormir sur un filet suspendu dans « Le Grand Pic »! Je scrute la pièce : une porte-fenêtre donne accès à la galerie, des magazines de voyage et de plein air sont disposés près du lit, des œufs surdimensionnés descendent du plafond comme un mobile. En levant les yeux, j’aperçois une mezzanine qui abrite des matelas. Jusqu’à 5 personnes peuvent y dormir.

Après quelques dernières indications, Denis me quitte en me laissant une grosse lampe de poche. Il fait beaucoup plus sombre qu’à mon arrivée et j’entends le tonnerre gronder à l’extérieur. Je me retrouve seule avec moi-même et je suis étonnement calme. Avec nos vies effrénées et toute la technologie qui nous entoure, il faut savoir profiter de ces moments d’arrêt et c’est ce que j’ai fait! J’avais prévu le coup en apportant un roman et ma guitare. J’ai donc passé une agréable soirée, dans mon nid, à lire et jouer de la musique au son de la pluie battante. Vous vous demandez si j’ai bien dormi? Comme un bébé (ou comme un oiseau, si vous préférez)! Je me suis réveillée, chatouillée par un rayon de soleil qui traversait la pièce, en humant le parfum frais d’un lendemain d’orage dans les bois. J’étais dans la meilleure des formes pour partir à la découverte des trésors du parc!

Je ne garde que de bons souvenirs de cette nuit, de ma visite au Parc nature de Pointe-aux-Outardes et de ma rencontre avec Denis. La prochaine étape sera d’y retourner avec ma fille, afin de la voir s’émerveiller à son tour dans ce décor féérique!

Informations pratiques

  • Les nichoirs ont été construits en 2016 et ils sont isolés pour en profiter aussi au printemps et à l’automne.
  • Quatre nichoirs peuvent accueillir jusqu’à 5 personnes et un nichoir a une capacité de 12 personnes.
  • « Le Balbuzard pêcheur » est adapté pour les personnes à mobilité réduite.
  • Inclus : poêle au propane, glacière, vaisselle et coutellerie.
  • Possibilité de location de sac de couchage.
  • Point d’eau potable à proximité, toilette sèche privée adjacente et bâtiment sanitaire avec douche à moins de 300 mètres.

N’hésitez pas à contacter l’équipe du parc. C’est avec plaisir qu’ils vous aideront à choisir le nichoir qui correspond le mieux à vos besoins et à votre personnalité!

Auteur Marie-Eve Lagacé

Gaspésienne d’origine, Marie-Eve Lagacé adore l’écriture autant que son coin de pays! Imaginez la joie qu’elle ressent alors qu’elle peut combiner les deux en rédigeant des billets pour le du blogue du Québec maritime! Ses sujets de prédilection? Les gens, la culture locale et les trésors insoupçonnés, voire insolites, que cachent nos régions. Bien qu’elle soit plus du type à relaxer avec un petit café et un bon livre, elle aime aussi se balader à la découverte de nouveaux paysages, ou encore nager avec les saumons de la rivière Matapédia!

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