Le blogue du Québec maritime

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Baie-Johan-Beetz, Côte-Nord
Mathieu Dupuis/Tourisme Côte-Nord
Road trip sur la route 138 en Côte-Nord : les avantages d’un itinéraire aller-retour!
Allo Marie? Pour notre road trip dans le Québec maritime, qu’est-ce que tu penses de la Côte-Nord?
Je nous vois, les cheveux au vent, sur la route longeant le Saint-Laurent. Se lever à l’aube pour admirer le lever du soleil teinter l’horizon. Au rythme de notre musique préférée, et parfois même en silence, voir défiler les caps rocheux, les plages infinies, les petits villages en bordure de falaise, la forêt boréale… Ce territoire majestueux, c’est le Québec dans toute sa splendeur! Il n’y a pas meilleur endroit pour observer les baleines! Et puis, on s’arrêtera pour des randonnées et on pourrait même faire du kayak de mer!
- C’est vrai que ça semble grandiose la Côte-Nord. On irait par la route 138 aller-retour?
- Oui, oui!
- Ce n’est pas un peu redondant?
- Mais non, au contraire! Il y a de nombreux avantages à reprendre la même route à l’aller et au retour.
- Ah oui, lesquels?
Le 1er qui me vient à l’esprit : on double le plaisir en savourant deux fois chaque kilomètre, puisque l’on ne voit pas le paysage du même angle à l’aller et au retour. Si on veut aller jusqu’au bout de la 138, il faut compter environ 9 heures de route à partir de Tadoussac, que l’on peut facilement découper en tronçons et ponctuer d’arrêts pour dormir où bon nous semble. Tu sais qu’on peut même dormir sur une île du Saint-Laurent, dans une ancienne maison de gardien de phare, tu t’imagines? En tout, 845 km séparent Tadoussac de Kegaska. Et entre les deux? Toi qui es passionnée de nature, tu vas tomber sous le charme : un bord de mer aux rochers usés par le va-et-vient des marées, une forêt luxuriante, de puissantes rivières et des chutes, des marais salés et des plages qui longent la côte, des tourbières et des paysages de plus en plus sauvages jusqu’à la forêt façonnée par la nordicité... Ces écosystèmes d’une incomparable richesse regorgent d’une diversité faunique et floristique impressionnante! On pourra y pratiquer une multitude d’activités pour admirer la nature et observer les animaux, comme on aime tant le faire.
Parlant d’activités, le 2e avantage réside justement dans le fait de pouvoir ajuster nos expériences en fonction de la météo. Si à l’aller, il fait moins beau une journée, c’est l’occasion d’en apprendre un peu plus sur les Innus, la nation autochtone qui peuple le territoire, en visitant leurs ateliers et musées, de parfaire nos connaissances sur l’histoire de la région ou le milieu marin dans un centre d’interprétation ou de visiter une boutique d’artiste. Il fait beau au retour? L’aventure se poursuit sur l’eau! Kayak de mer, rafting, canot, excursion en bateau à la rencontre des macareux moines ou des baleines (la région abrite 13 espèces de ces géants des mers!). Tu préfères garder les deux pieds sur terre? Entre les randonnées pédestres et l’observation de l’ours noir ou d’une multitude d’oiseaux, le plus difficile sera de faire un choix. La Côte-Nord, c’est une terre d’exception pour les amoureux du plein air. Elle renferme notamment le parc marin du Saguenay–Saint-Laurent, le parc national du Fjord-du-Saguenay, la réserve de parc national de l'Archipel-de-Mingan, le parc national d'Anticosti, la réserve faunique de Port-Cartier–Sept-Îles et la réserve mondiale de la biosphère Manicouagan-Uapishka (UNESCO)!
Le 3e avantage auquel je pense est de pouvoir prévoir, sur le retour, les découvertes spontanées qui n’entraient pas dans l’horaire à l’aller. Par exemple, le soleil se couche doucement sur les montagnes et l’on aperçoit une magnifique plage de sable blanc, idéale pour passer une journée de farniente, de balade et de lecture? On la prévoit à notre retour. Lors de notre passage dans un joli village apparaît soudain l’endroit parfait pour un pique-nique avec une vue imprenable sur la mer, mais on vient tout juste de déjeuner? Pas de souci. Avec les nombreux attraits tout au long de la route, on pourra garder pour le retour ceux qu’on n’aura pas eu le temps de découvrir à l’aller, et ne rien manquer!
Le 4e avantage, et non le moindre, c’est d’avoir la possibilité de faire des provisions, sur le chemin du retour, de tous nos coups de cœur gourmands découverts à l’aller (en plus d’en déguster de nouveaux!). Il ne faut pas oublier que certains produits frais ne peuvent se conserver trop longtemps dans la glacière. J’adore rencontrer ces grands artistes qui s’inspirent des saveurs sauvages, boréales et de la mer pour concocter avec amour leurs produits fièrement régionaux. Saumon mariné ou fumé, gin aux 13 aromates, tarte à la chicoutai, bière aromatisée au crabe, sauce à la camerise, vinaigrette forestière, chocolatines aux petits fruits de la région…
Finalement, ce qui me charme dans le fait de revenir sur nos pas lors d’un voyage, c’est de vraiment prendre le temps… vraiment. Sur un itinéraire en boucle, on a parfois le réflexe d’avancer sans arrêt, de ne pas revenir en arrière. Sur un circuit aller-retour, on peut plus facilement s’autoriser à ralentir, à s’arrêter pour une belle photo, à repasser devant un site qui nous a touché. La route devient plus libre et laisse vraiment place à l’improvisation! Alors Marie, on part en road trip sur la Côte-Nord?
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