Le blogue du Québec maritime

Photographier la faune pendant vos vacances : les conseils d’un photographe de nature
  • Îles de la Madeleine
    Jean-Christophe Lemay

Photographier la faune pendant vos vacances : les conseils d’un photographe de nature

Qui na jamais voulu croiser le regard dun charismatique renard roux ou admirer les grandioses baleines à bosse?

Le Québec regorge de paysages impressionnants et de milieux naturels florissants. À travers les grandes forêts, sur les hauts sommets montagneux ou encore dans leau froide de lestuaire et du golfe Saint-Laurent, on retrouve une faune riche, diversifiée et passionnante! Avec un peu de patience et dobservation, il est possible de rencontrer et de photographier des animaux majestueux dans toutes les régions du Québec maritime. Dans les dix dernières années, j’ai eu le privilège d’explorer ce magnifique territoire et d’y photographier une panoplie d’animaux sauvages et de scènes spectaculaires. Basés sur mon expérience cumulée durant ces sorties, voici quelques conseils pratiques pour optimiser vos chances de vivre une belle rencontre avec la faune québécoise et de capter des photos uniques!

Prioriser les levers et couchers du soleil

Pour maximiser ses chances de photographier des animaux sauvages, il faut parfois se lever tôt! Cest le meilleur moment de la journée pour tellement de raisons : moins de gens dans les sentiers et donc moins de dérangement, une belle lumière pour une ambiance feutrée dans les photos et une faune active! Une grande proportion des animaux sauvages du Québec est plus crépusculaire, donc en mouvement au petit matin ou en soirée. Cest le cas notamment de certains mammifères comme les orignaux, les cerfs de Virginie, les lièvres dAmérique, etc. Évidemment, il est toujours possible de les croiser même en plein jour! Par exemple, les magnifiques ours noirs du parc national Forillon, en Gaspésie, peuvent souvent être observés en plein après-midi à faire le plein de gazon avant une petite sieste à lombre en forêt!

Longer la vallée du Saint-Laurent

Quelle richesse que ce majestueux Saint-Laurent! Une simple balade le long de la grève sur la Côte-Nord vous offre non seulement un panorama incroyable, mais aussi de bonnes chances dobserver des mammifères marins comme le petit rorqual ou même les rorquals à bosse! Évidemment, il est suggéré de prendre le temps darrêter aux endroits clés de la route des Baleines pour pleinement profiter du spectacle. Une petite halte au Centre d’interprétation et d’observation de Cap-de-Bon-Désir, par exemple, vous permettra de simplement vous asseoir sur les rochers, appareil photo prêt et batterie pleine pour photographier les baleines! Psst… l’ambiance au lever du soleil est fantastique!

Vous êtes davantage amateur doiseaux marins? Les meilleures périodes d’observation sont assurément durant les migrations printanière et automnale. Toutefois, vous pourrez aussi cocher quelques espèces de votre liste en plein été! Les nombreuses îles présentes dans lestuaire offrent un endroit de repos et de nidification pour une tonne despèces comme les eiders à duvet ou les guillemots à miroir. Et que dire des colonies de macareux moines dans larchipel de Mingan, sur la Côte-Nord, ou des fous de Bassan de l’île Bonaventure, en Gaspésie! Un vrai paradis pour les ornithologues, les photographes, ou simplement les amoureux des oiseaux. 

Les parcs nationaux, excellents points de départ

Il y a plusieurs avantages à fréquenter les parcs nationaux pour observer notre belle faune. Comme ce sont des territoires protégés et exempts de chasse, les animaux sy sentent généralement plus en sécurité et sont moins nerveux, comme cest le cas pour les cerfs de Virginie du parc national du Bic, au Bas-Saint-Laurent. Ces grandes aires de conservation sont aussi établies parce que la biodiversité y est riche ou unique, ce qui en fait un excellent point de départ pour une immersion dans la nature québécoise! Évidemment, pour maximiser vos chances de créer de bonnes photos, il faut toujours demeurer silencieux et discrets, peu importe où vous êtes, parc national ou pas. Même si certains animaux nous semblent pratiquement imperturbables, ils sont toujours à laffût de nos moindres mouvements et peuvent être apeurés à tout moment. La patience et le respect sont vos meilleurs alliés pour une sortie en nature réussie. Noubliez pas, aussi, de vous informer sur les espèces présentes avant votre visite. Croiser un orignal au cœur des montagnes du parc national de la Gaspésie quand on ne sy attend pas, ça peut surprendre!

Discuter avec les locaux ou les guides

Il y aura toujours des gens qui ont plus dexpérience ou de meilleures connaissances du terrain que nous, et ce, peu importe la région! Que ce soit avec les guides dans les parcs nationaux ou avec les gens qui habitent et fréquentent le territoire depuis des années, une petite discussion peut parfois vous fournir des informations précieuses. Je pense, entre autres, aux sympathiques et accueillants résidents des Îles de la Madeleine, réel paradis pour les oiseaux, les phoques et les renards (réel paradis tout court, en fait). Sans forcément dévoiler les plus grands secrets ou des endroits plus sensibles, ils pourront peut-être vous indiquer les meilleures plages à visiter ou encore, les plus récentes observations danimaux dans la région, et ainsi vous aider à maximiser vos chances d’obtenir des photos. Au-delà de la faune, cest toujours agréable de discuter avec les locaux et les habitués du coin!

J’espère que ces quelques conseils vous aideront à prendre de belles photos de la faune habitant les régions du Québec maritime. N’oubliez pas votre appareil et une tonne de cartes SD! Bonne exploration!

Auteur Jean-Christophe Lemay

Natif de lOntario, au Canada, Jean-Christophe Lemay a grandi dans un tout petit village nommé L'Orignal, loin de toute eau salée, mais tout de même entouré de nature. C’est lors de multiples voyages aux États-Unis qu‘il tombe en amour avec l’océan et tout ce qu’il abrite. Puis, en 2010, il déménage au Québec, à Rimouski, pour poursuivre des études supérieures en biologie marine. La même année, il acquiert son premier appareil photo étanche pour prendre des clichés de vagues entre deux sessions de surf, puis il développe un intérêt pour la nature et la faune en général.  C’est en 2019 qu’il décide de se lancer à temps plein dans la poursuite de sa passion et de sa mission d’apporter la nature dans le quotidien des gens. Par ses images, il souhaite mettre en valeur le riche patrimoine naturel du Québec et du Canada, afin dencourager les gens à la conservation et la protection des milieux naturels.

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